L'association minière du Canada | Rapport 2023

L’association minière du Canada 62 Dans son récent plan sur les changements climatiques, le gouvernement fédéral s’est engagé à élaborer une stratégie globale en matière de CUSC visant à « aider le Canada à demeurer concurrentiel à l’échelle mondiale dans cette industrie en pleine croissance ». Des investissements stratégiques et substantiels en matière de CUSC seront nécessaires pour que les technologies de réduction des GES réalisent leur plein potentiel. Il reste beaucoup de travail à faire pour faire baisser la courbe des coûts de ces technologies et faciliter leur déploiement à grande échelle à la hauteur des ambitions du Canada en matière de politique climatique. Bien que les coûts de captage soient aujourd’hui élevés, ils peuvent être réduits à mesure que d’autres projets sont intégrés et que des économies d’échelle sont pleinement réalisées. En plus de réduire le coût de la technologie de captage, il est possible de renforcer l’expertise et de réduire les coûts liés au transport, au stockage et à l’utilisation du CO2. La mise en place de réseaux locaux qui relient les principales sources d’émissions aux sites de stockage géologiques avoisinants, comme le projet récemment terminé Alberta Carbon Trunk Line, pourrait grandement réduire les coûts de transport et de stockage et stimuler l’innovation. Des projets de CUSC comme la centrale au charbon Boundary Dam de SaskPower et l’usine de traitement des sables bitumineux Quest de Shell Canada ont offert un avantage initial pour le Canada, mais d’autres pays affichent rapidement des progrès pour consolider leur place en tant que fournisseur clé de technologies de CUSC. Les États-Unis, l’Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni positionnent le CUSC comme un élément clé de leurs stratégies de réduction des émissions et de création de possibilités économiques à l’échelle nationale et internationale. Ces stratégies comprennent de robustes cadres financiers conçus pour réduire les risques liés aux investissements dans l’ensemble de la chaîne de valeur et créer des sources de revenus prévisibles pour les entreprises qui cherchent à obtenir des investissements supplémentaires du secteur privé pour des projets de CUSC. L’instauration d’un crédit d’impôt concurrentiel permettrait au Canada de tirer parti de son avantage initial et de stimuler les investissements dans les projets de CUSC en compensant les coûts initiaux importants. Un crédit d’impôt à l’investissement comparable à ceux offerts ailleurs pourrait aider le Canada à devenir un emplacement de choix pour les projets de CUSC en Amérique du Nord. Cela pourrait également aider à faire en sorte que les industries à forte intensité d’émissions exposées aux échanges commerciaux ne soient pas désavantagées par la concurrence.

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