L’histoire de l’exploitation minière au Canada : Répercussions économiques et facteurs déterminants de la transition énergétique mondiale 2023 37 Nouveaux travailleurs Le marché du travail restreint complique beaucoup les choses, car l’industrie minière a besoin de nouveaux travailleurs. L’édition 2021 de l’Aperçu du marché du travail dans l’industrie minière canadienne du Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (Conseil RHiM) estime que l’industrie minière canadienne devra embaucher au moins 29000 nouveaux travailleurs de 2021 à 2025. Ces besoins s’expliquent par la nécessité de remplacer les travailleurs qui prennent leur retraite et de pourvoir de nouveaux postes pour atteindre les cibles de production de base. Le Conseil RHiM a examiné trois scénarios pour prédire le nombre de travailleurs requis d’ici 2025. Selon le scénario de référence pré-COVID, le Conseil RHiM prévoit qu’il faudra embaucher 33230 personnes pendant cette période de cinq ans. Dans un scénario pessimiste post-COVID, ce nombre tombe à 29720. Dans un scénario optimiste post-COVID, le nombre d’employés nécessaires sur la période de cinq ans passe à 47610. Ces postes pourraient être difficiles à pourvoir en raison du marché du travail serré, de l’attitude des jeunes à l’égard de l’industrie et du nombre moindre de diplômés dans les professions liées au secteur minier. Par exemple, en 2020, le Conseil RHiM a commandé un sondage auprès de jeunes Canadiens27 qui leur demandait dans quelle mesure ils envisageraient de travailler dans ce secteur. La figure 3 présente les résultats des réponses « probablement », « certainement » et « possiblement ». Le Conseil RHiM souligne également une baisse du nombre de personnes qui s’inscrivent à des programmes de génie liés à l’industrie minière et qui obtiennent leur diplôme. De 2015 à 2020, les inscriptions aux trois disciplines de génie les plus étroitement associées à l’exploitation minière ont diminué. Le nombre d’inscriptions en génie des matériaux et des métaux a diminué de 7 % de 2015 à 2020 pour s’établir à 934. En génie minier, il a chuté de 41 % pour se chiffrer à 831, et les 556 inscriptions en génie géologique représentent une baisse de 29 % (figure 4). Figure 3 : Résultats du sondage sur l’attitude des jeunes Canadiens à l’égard du travail dans différents secteurs. 27 Conseil des ressources humaines de l’industrie minière, Rétrospective de l’année dans le secteur minier : perspectives nationales 2021, figure 15. Secteur Pourcentage « certainement » « probablement » et « possiblement » Soins de santé 66 % Haute technologie 66 % Arts et culture 63 % Finances 63 % Transport et logistique 51 % Fabrication 50 % Construction 43 % Pétrole et gaz 34 % Exploitation minière 31 %
RkJQdWJsaXNoZXIy MzU4ODIw