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Prix d’excellence VDMD 2017

L’Association minière du Canada (AMC) a remis les prix d’excellence Vers le développement minier durableMD (VDMDMD) 2017 à la mine de diamants Ekati de Dominion Diamond Corporation et à la mine Voisey’s Bay de Vale Newfoundland and Labrador ltée pour leurs projets novateurs visant la durabilité. Dominion Diamond et Vale se sont vu offrir les prix, à l’occasion du gala de l’ICM à Montréal le 1er mai.

Communiqué : L’AMC remet les prix d’excellence VDMD 2017 à Dominion Diamond et à Vale

Prix VDMD en engagement communautaire – Lauréat et finalistes 2017

Vale : Un programme d’expédition reconnaît le lien des Inuits à la banquise côtière (Lauréat 2017)

Les Innus et Inuits de la côte Nord du Labrador entretiennent un lien culturel étroit avec la banquise côtière. En hiver, la glace leur permet de transporter leurs récoltes et d’accéder à d’autres communautés côtières. Pour sa mine et son concentrateur de Voisey’s Bay installés dans la région, Vale se sert de la route de navigation d’Anaktalak Bay pour expédier ses produits et se réapprovisionner. Les priorités pour la société et les communautés locales consistent à veiller à ce que les expéditions s’immiscent le moins possible dans le mode de vie autochtone traditionnel, mais aussi que les résidents puissent traverser en toute sécurité la voie tracée par le navire. Depuis plus de dix ans, Vale, les communautés locales et les parties prenantes collaborent afin d’atteindre ces objectifs, ce qui a permis d’innover en matière de technologies et d’approches.

Plusieurs années avant le début de l’exploitation de sa mine à Voisey’s Bay, Vale et la Labrador Inuit Association (désormais le gouvernement du Nunatsiavut) ont élaboré une entente d’expédition reposant sur des connaissances inuites traditionnelles et nécessitant la participation des Autochtones pour sa mise en œuvre. Le programme d’expédition hivernale a été lancé en 2005, lorsque les installations de Voisey’s Bay sont devenues opérationnelles. En 2007, Vale a passé en revue son programme. En réaction aux commentaires des communautés locales, la société a mis en œuvre des moyens de réduire le temps nécessaire pour traverser de façon sécuritaire la voie d’expédition. Vale a travaillé avec Sikumiut Environmental Management, une entreprise inuite locale chargée par la société minière de surveiller et de soutenir son programme d’expédition hivernale, en vue de concevoir un ponton flottant. Un prototype a été testé avec succès, et un système complet a été mis en œuvre en 2008. Les pontons sont déployés à des endroits clés le long de la voie d’expédition fraîchement tracée, qui s’étend sur 40 km. Des indicateurs et panneaux réfléchissants sont postés le long de la voie pour assurer la sécurité de la traversée. Lorsque la voie gèle, des « pontons de glace » supplémentaires sont installés à d’autres endroits. Une fois que des points de traverse sûrs sont établis, un système de communication multiple informe les résidents de leur emplacement et des activités d’expédition à prévoir.

Les rétroactions des communautés ont joué un rôle de premier plan dans le succès du programme, en plus d’avoir influé sur d’autres aspects de l’entente. À titre d’exemple, deux périodes de six semaines de non-expédition sont prévues, l’une à l’automne, lorsque la glace se forme, et l’autre au printemps, lorsqu’elle se rompt. Des périodes de non-expédition sont également prévues en fonction des conditions météorologiques et des jours fériés.

Glencore : Attirer et retinir les travailleurs inuits de talent

Située au Nunavik, dans le Grand Nord québécois, la Mine Raglan du groupe canadien Glencore s’est donné pour priorité d’embaucher le plus grand nombre d’employés inuits possible. En 2008, l’entreprise a lancé le programme Tamatumani, une initiative d’enrichissement des compétences qui a contribué à la formation et à l’embauche de centaines de Nunavimmiut. Aujourd’hui, 176 employés inuits travaillent à la Mine Raglan, ce qui représente environ 20 % de son effectif. En fait, la mine est devenue l’un des plus importants employeurs du Nunavik.

La Mine Raglan a établi le programme Tamatumani en collaboration avec plusieurs partenaires communautaires, notamment le gouvernement régional et la commission scolaire Kativik, qui continuent par ailleurs d’en surveiller l’évolution. Cette collaboration contribue à faire en sorte que le programme réponde aux besoins et aux réalités des communautés locales. Le faible degré de scolarité dans la région représente un important obstacle à l’emploi. Durant les années précédant le lancement du programme, 94 % des élèves inuits du secondaire décrochaient avant l’obtention de leur diplôme. Le programme Tamatumani, mot qui signifie « second départ » en inuktitut, comble une grave lacune.

Aujourd’hui, Tamatumani propose un ensemble diversifié de programmes scolaires. Il propose un programme habiletés essentielles, qui comprend des cours de français et d’anglais, un programme de transition vers le milieu du travail, ainsi que de la formation technique appliquée en vue d’occuper différents postes. Il comporte également un programme de stages de deux ans appelé Mine école, dans le cadre duquel les employés inuits reçoivent la formation nécessaire pour devenir mineurs souterrains. En 2013, la Mine Raglan Mine créait le programme RIDE (Rapid Inuit Development and Employment) afin d’accélérer la mobilité interne des employés ayant le plus grand potentiel. En 2014, la mine a mis sur pied une formation axée sur la conscientisation culturelle, avec l’aide de l’Institut culturel Avataq, en vue de promouvoir la sensibilité culturelle et la communication entre tous les employés.

De concert avec les centres d’emploi locaux du Nunavik, Tamatumani gère une banque de candidatures et se rend dans les communautés afin de s’assurer que leurs résidents sont au courant des postes à pourvoir. Toutes les parties partagent l’objectif commun de voir évoluer le plus grand nombre possible d’employés Nunavimmiut à des postes variés au sein de la Mine Raglan.

IAMGOLD : Soutenir les foyers vulnérables

La région du Sahel du Burkina Faso, qui abrite la mine d’or Essakane d’IAMGOLD, est assujettie à une longue saison sèche et à une courte saison des pluies. Le climat rend la culture alimentaire difficile, ce qui représente l’une des raisons pour lesquelles 4 familles sur 10 sont sous le seuil de la pauvreté. Depuis 2008, IAMGOLD procure un soutien alimentaire à celles qui habitent à proximité de sa mine. Au départ, le programme mettait l’accent sur 1 000 personnes vulnérables, y compris des personnes âgées, des handicapés et des femmes chefs de famille. Après avoir réévalué le programme, cependant, IAMGOLD a choisi de réorienter le tir vers les familles afin de générer des avantages à plus long terme autant pour les personnes vulnérables que leurs familles.

En 2015, IAMGOLD a incité les chefs des communautés et l’ONG A2N à élaborer des indicateurs de pauvreté pour pouvoir déterminer les foyers qui bénéficieraient le plus du soutien offert. Cette initiative a aussi guidé les types d’appui qui seraient offerts, avec l’objectif de contrer la pauvreté et d’augmenter la sécurité alimentaire à longue échéance. Leurs suggestions ont conduit IAMGOLD à fournir l’aide suivante à 258 foyers vulnérables : deux chèvres et les soins vétérinaires pour ces animaux, deux sacs de marchandises agro-industrielles et deux sacs de 100 kg de millet. L’élevage de chèvres a été choisi en raison de l’excellente adaptation de ces animaux à la région du Sahel et de leur faculté à se reproduire rapidement. L’entreprise a également ajouté une forme d’aide alimentaire afin d’empêcher les familles de vendre les chèvres pendant les périodes de famine et leur permettre de maintenir un certain stock de céréales.

IAMGOLD et les communautés réexaminent régulièrement le programme, et des données récentes ont démontré que le nombre de foyers vulnérables avait chuté de 50 %. Le programme s’est donc avéré un outil important en vue d’aider ces familles à faire échec à la pauvreté, à améliorer leur sécurité alimentaire et à accroître leur prestance sociale au sein de leurs collectivités. Le nombre de repas quotidiens par famille est passé de deux à trois, et cette augmentation s’est produite autant sur le plan de la quantité que de la qualité. En outre, plus de 140 chèvres sont nées, donnant ainsi aux enfants accès à du lait de chèvre nutritif.

Prix VDMD en excellence environnementale – Lauréat et finalistes 2017

Dominion Diamond : Transformer la gestion des déchets (Lauréat 2017)

En 2013, Dominion Diamond Corporation a fait l’acquisition de la mine de diamants Ekati dans les Territoires du Nord-Ouest. Depuis, la société travaille à transformer la gestion des déchets sur place afin d’accroître la durabilité et de restreindre les effets sur l’environnement. Les diverses mesures prises au fil des ans ont réduit de façon importante les déchets et la production de gaz à effet de serre (GES) de la mine, ce qui a incité des communautés et d’autres sociétés minières de la région à suivre l’exemple de Dominion.

En 2013, la société a commencé à se procurer des produits respectueux de l’environnement pour la mine, par exemple des sacs à ordures à base d’huile de maïs, des contenants alimentaires faits de sucre de canne ainsi que des ustensiles jetables compostables, afin de diminuer la quantité de plastique riche en chlore éliminé dans l’incinérateur à ordures. Elle a ensuite restreint l’incinération au papier et aux déchets organiques, et lancé une campagne de sensibilisation à la gestion et à la ségrégation des déchets échelonnée sur deux ans à l’intention de l’ensemble de son personnel. Des articles comme les chiffons graisseux, le verre, le plastique, les canettes et autres produits recyclables sont recueillis à la mine et expédiés en vue de leur recyclage ou de leur élimination. Ces mesures ont permis d’éviter l’incinération de près de 75 000 kg de plastique et de quelque 193 000 kg de chiffons graisseux, ce qui a réduit les émissions des deux incinérateurs de la mine, qui se maintiennent bien en deçà des lignes directrices fédérales.

En 2015, Dominion a installé un composteur en contenants, une première pour une mine du Nord canadien. Maintenant, environ la moitié des déchets organiques issus de la mine Ekati sont compostés. Au terme de l’année 2016, plus de 67 000 kg de déchets organiques avaient été détournés, ce qui a réduit de 210 tonnes d’équivalent CO2 les émissions de GES, et de 74 000 litres la consommation de carburant diesel. Grâce à son composteur en contenants, Dominion arrive souvent à arrêter complètement un de ses incinérateurs, ou les deux, ce qui a permis de réduire d’environ 25 % la consommation d’eau de récurage.

Plus récemment, en 2016, Dominion a lancé une étude en vue d’évaluer l’utilisation de compost produit sur place pour des initiatives de restauration dans le but d’ajouter des nutriments à la kimberlite traitée et de favoriser la croissance de la végétation. Si cette étude donne des résultats favorables, elle créera une nouvelle occasion de transformer des déchets produits sur place en un puissant outil de restauration.

IAMGOLD : Engendrer de puissants avantages pour la communauté grâce à l’énergie solaire

La région de Brokopondo, au Suriname, qui abrite la mine d’or Rosebel d’IAMGOLD, est souvent affectée par des pannes de courant causées par la surcharge du réseau électrique. IAMGOLD a perçu une occasion de se servir de l’énergie solaire pour contribuer à l’alimentation de la mine et soutenir les communautés avoisinantes. En 2014, l’entreprise a collaboré étroitement avec 5 communautés et un effectif local de 150 personnes afin d’ériger un imposant parc solaire de 5 MW (le premier au Suriname). Ce projet a déchargé une part importante du fardeau du réseau électrique national, a diminué la production de gaz à effet de serre et a incité IAMGOLD à investir dans des projets communautaires reposant sur l’énergie solaire afin de rehausser la qualité de vie des résidents des communautés situées à proximité.

En 2015, IAMGOLD et ses partenaires communautaires ont inauguré une salle de classe multifonction alimentée par énergie solaire exploitée par la communauté de Nieuw Koffiekamp. Cette salle est équipée d’ordinateurs, d’un accès Internet sans fil et d’une bibliothèque. Un programme de cyberformation a également été lancé pour améliorer l’accès à l’éducation des élèves de la région. Quelques mois après l’ouverture, IAMGOLD introduisait un cours d’informatique qu’elle proposait à la communauté tout entière. Jusqu’ici, 26 hommes et femmes ont réussi ce cours, qui inclut de la formation sur Internet et des programmes de Microsoft.

La communauté de Galibi, un village autochtone accessible uniquement par bateau, a aussi profité des investissements d’IAMGOLD et de son expertise en matière d’énergie solaire. En effet, elle a demandé à l’entreprise de l’aider à surmonter les difficultés importantes qu’elle rencontrait en vue d’avoir accès à une source fiable d’énergie. La génératrice centrale du village se révélait de plus en plus instable, laissant la plupart des résidents dans le noir pour des périodes prolongées. IAMGOLD est intervenue et a financé la construction d’un projet solaire en 2015, celui-ci ayant été remis à la communauté en novembre 2016. Le nouveau système à énergie solaire achemine de l’électricité au cœur du village et alimente des classes, un dispensaire et d’autres bâtiments essentiels.

Cameco : Améliorer la protection environnementale grâce à l’information

L’exploitation de Key Lake de Cameco compte 600 employés, dont environ la moitié proviennent du nord de la Saskatchewan. En 2011, la société constatait que plusieurs des incidents environnementaux qui s’étaient produits étaient dus à des comportements complaisants, donc évitables. Le personnel est immédiatement passé à l’action et a lancé la semaine de sensibilisation environnementale de Key Lake, en 2012, pour l’ensemble des employés sur place. Au fil des ans, cette semaine spéciale a non seulement amélioré les connaissances des travailleurs en matière de protection environnementale, mais a aussi diminué considérablement les incidents environnementaux. Elle a aussi été reconnue, à l’échelle de l’entreprise et par les communautés du nord de la Saskatchewan, comme une pratique exemplaire et un moyen efficace d’inciter les gens à agir comme des intendants diligents de l’environnement.

Les activités tenues chaque année lors de la semaine de sensibilisation environnementale de Key Lake se veulent amusantes et informatives. La semaine est remplie de démonstrations interactives et d’ateliers composés de présentations et d’exercices pratiques qui permettent aux employés de s’informer et de mettre en pratique leurs apprentissages. Chaque jour, le personnel reçoit des conseils environnementaux et des anecdotes, tandis que des films axés sur ce thème sont projetés tous les soirs au cinéma. Toutes les activités sont conçues pour communiquer de façon engageante et facile à comprendre des informations techniques à un auditoire souvent néophyte.

L’initiative a permis à Key Lake d’atteindre ses objectifs environnementaux en ciblant les problèmes à la source des incidents et en instaurant une culture attentive et protectrice envers l’environnement sur place. Elle est aussi à l’origine de changements dans la manière dont le personnel de Cameco communique avec les parties prenantes à l’occasion de la tournée communautaire annuelle du nord de la Saskatchewan pour rendre cette tournée plus interactive et attirante. En 2015, Cameco a déployé une approche interactive de type expo-sciences durant sa tournée de cinq communautés nordiques. Cette approche a permis au personnel de Key Lake d’expliquer l’extraction d’uranium aux membres de ces communautés, y compris les jeunes et les aînés, de façon équivoque pour eux. Étant donné le succès de ce projet, Cameco prévoit adopter des semaines de sensibilisation de la sorte à d’autres endroits.

IAMGOLD : Remise en état progressive de zones d’extraction minière

La remise en état de zones d’extraction minière est non seulement une exigence légale, mais aussi une manière importante pour les entreprises de démontrer leur engagement à l’égard de la durabilité et des communautés dans lesquelles elles exploitent leurs activités. L’objectif consiste à remettre le terrain dans un état le plus rapproché possible de ce qu’il était avant l’exploitation minière, pour ensuite le rendre à la communauté à la fermeture.

IAMGOLD a lancé une initiative de remise en état progressive à sa mine Essakane, au Burkina Faso, en 2014. Plusieurs projets pilotes ont été amorcés, entre autres, la réhabilitation des stériles du réservoir. On a créé une colline artificielle de près de neuf hectares à partir de matières excavées issues de la construction des étangs de rétention qui alimentent la mine. Le travail de restauration incluait l’atténuation des pentes, la création de canaux pour réduire les écoulements d’eau et la revégétalisation de la zone.

Plus de 10 000 plants de diverses espèces d’arbres ont été plantés, et près de 16 000 pieds de plantes herbacées ont été aménagés en bandes horizontales. Puisque des espèces protégées comptaient pour 30 % des plants, ce projet a contribué à réintroduire des espèces qui avaient quasiment disparu à cet endroit avant le début des activités minières. L’utilisation par IAMGOLD d’espèces indigènes et ses efforts visant à réduire le ruissellement seront utiles pour contrer l’aridité du climat de la région du Sahel. Cette initiative visait non seulement la conservation et l’amélioration de la biodiversité de la flore et de la faune dans la région, mais aussi l’apaisement des préoccupations de la communauté quant à la rareté des sources d’alimentation pour les animaux. L’emplacement propose désormais du pâturage pour l’élevage d’animaux, ce qui pourrait améliorer les ressources alimentaires et financières des communautés situées à proximité.

La collaboration des parties prenantes au projet a joué un rôle de taille dans son succès. Dès le départ, la communauté, le gouvernement et les organismes de développement ont été consultés et ont encouragé la mise en œuvre de l’initiative. Les arbres qui ont été plantés ont été produits dans la pépinière du village, cultivée entièrement par des femmes, avec l’aide du personnel de la mine. De plus, des jeunes du village ont travaillé pendant près de 90 jours à la plantation.

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